- Mise à jour le 24 octobre 2020 –
Je pense toujours qu’exercer un métier avec passion est une chose que nous devons tous avoir la chance de faire dans la vie.
Cette chose sans laquelle nous ne serons pas complètement heureux la plupart du temps.
C’est une très grande attente, en effet.
Pour ma part je n’ai jamais eu l’étincelle de la passion pour quoi que ce soit de particulier.
Difficile de parler de soi, mais quand il faut y aller, faut y aller ! J’ai :
- aimé, dès mon plus jeune âge, le sport et la compétition, le cinéma et la lecture, la musique et les fringues « made in USA ».
- eu un intérêt pour tout ce qui tournait autour des nouvelles technologies sur les avions et des fusées.
- changé encore pour m’intéresser à la médecine alternative et aux bienfaits des plantes.
- découvert et aimer fortement la voile et les voyages en mer avec une entière exclusivité (je rêvais de faire le tour du monde).
- j’ai compris l’importance de la nature et je m’en suis rapproché. Depuis je sais combien il est important de soutenir nos produits du terroir.
- aussi définitivement adhéré à préserver cette nature qui est si généreuse.
- beaucoup entrepris dans des activités lucratives qui m’ont permis d’assurer un certain confort à ma famille et rendu un peu plus libre.
- aimé tous ces moments, mais sans trouver ma vraie passion.
Je ne peux pas compter le nombre d’années, que j’ai passé à la recherche de ce qui pourrait être ma vraie passion.
J’ai même payé des sommes assez considérables pour me former à de nouvelles façons de voir ma vie professionnelle.
Cela m’a peut-être aidé, mais je ne pouvais pas me permettre de lui consacrer plus de temps.
J’ai acheté des «cours» de prétendus experts pour m’aider à comprendre ce que serait ma vocation.
Ils disent tous à peu près la même chose avec des questions assez passe-partout :
- de quel sujet pouvez-vous parler pendant des heures ?
- que rêvez-vous pour votre vie?
- que faites-vous où le temps passe sans même vous en apercevoir ?
- qu’est-ce qui vous rend curieux de savoir ?
Mes réponses sont les suivantes :
- philosophie et religion
- partir faire le tour du monde en voilier
- la lecture d’un bon livre ou naviguer sur Internet.
- je suis curieux de connaître des tonnes de choses sur nous les humains.
Sont-elles l’une de ces passions, pour moi ?
Pas vraiment (sauf peut-être la philosophie).
Je ne pense pas que je sois affecté si je ne faisais pas tout ou partie de celles-ci d’une manière régulière.
Peut-être, ai-je mal compris les questions.
Quand nous nous demandons qu’elle est notre passion, nous demandons-nous vraiment si nous devons poursuivre ce travail / carrière et faire de l’argent et nous nous sentirons passionnés en même temps ?
Beaucoup de gens ont une fait une carrière dans un domaine qui n’est pas leur passion et sentent leur vie bien remplie.
Il est possible qu’ils nourrissent leur passion le « Week-End » ou le soir après le travail.
D’autres trouvent leur vie pas complètement satisfaisante, mais sont déterminés à trouver une véritable vocation.
La seule chose que nous voulons, faire dans la vie, c’est quelque chose dont nous pouvons être passionnés.
Le travail, on serait d’accord pour le faire gratuitement, si nous pouvions être passionnés.
J’avais l’habitude d’être de cette deuxième catégorie.
Je croyais qu’il y avait quelque chose, que j’étais destiné à faire et que j’avais seulement besoin de comprendre ce qu’était cette « chose ».
Lorsque, après tous les tests de personnalité et l’argent dépensé en auto-formation.
je ne pouvais toujours pas définir ma passion.
je commençais à me demander ce qui n’allait pas chez moi.
Étais-je si ennuyeux, que ma recherche était la démarche d’un imbécile ?
Un livre m’a aidé à changer : SENEQUE – Entretiens, Lettres à Lucilius
Alors, j’ai arrêté de chercher et j’ai essayé de me motiver au travail, cela m’a aidé à payer les factures et donner un confort à ma famille.
J’ai quand même opté pour un travail indépendant.
Finalement, cependant, le désir de trouver quelque chose de plus significatif et intéressant a réapparu.
Ce que j’ai appris, c’est que je suis une personne qui aime à réfléchir sur divers sujets.
Ou, pour utiliser le nouveau terme que j’ai appris, une multipotentialité.
Table des matières
ToggleUne multipotentialité
Ce terme est plus vrai pour moi que multiples possibilités dans la vie.
Imaginez, où je cherchais un appel, j’ai découvert maintenant que j’en ai beaucoup !
Ce fut une révélation !
Il y avait là une réponse très simple, que je ne pouvais pas imaginer que c’était ce que je cherchais depuis tout ce temps.
C’était aussi la validation que je n’étais pas un «paumé».
Il est normal que nous n’ayons pas une chose en particulier qui nous motive.
Ce qui nous anime, c’est le désir d’apprendre sans cesse de nouvelles choses.
Cette description me correspond parfaitement.
Je peux approfondir cela.
J’ai compris que ma vocation était, que je n’aurais pas d’appel.
Je pouvais enfin aller de l’avant et adhérer complètement à cette nouvelle.
Et commencer à construire sur les nombreuses expériences que j’ai eu grâce à mon amour de l’apprentissage.
Si vous êtes dans une quête pour trouver votre passion.
Je ne vous recommanderais pas d’arrêter !
Vous devez tous trouver cette réponse par vous-mêmes.
Il faut simplement savoir qu’il peut y avoir plusieurs réponses .
Quels outils avez-vous utilisé pour vous aider à dénicher votre passion ?
17 Responses
Salut Martin,
Ton article m’interpelle.
Nos passions évoluent au fil du temps. Et c’est tout à fait normal que l’on ait des désirs qui n’en soient plus quelques semaines, mois, années plus tard.
Quant à exercer nos passions professionnellement c’est facile et difficile à la fois. D’un côté on peut s’enrichir personnellement dans de nombreux métiers. De l’autre, faire le pas vers la monétisation de ses passions peut être un processus long et rude.
A nous de faire nos choix en conséquence, le tout est d’avancer en permanence pour apprendre comme tu le dis. Je pense que l’apprentissage est effectivement une des clés pour être heureux, car certains enseignements sont tout particulièrement enrichissant à tout point de vue.
Bien amicalement,
Dorian
Bonjour Dorian,
Oui, nos centres d’intérêt évoluent avec le temps. Ce que je veux dire c’est que j’ai, tout au long de ma vie, cherché une activé intellectuelle ou sportive qui me passionne avec une force telle que je me peux me dire » c’est exactement à cela que je veux consacrer mon temps « .
Ce n’est pas obligatoire que cela soit dans une activité professionnelle, ce peut être dans les loisirs.
Mais le fait de chercher, a ouvert chez moi un appétit pour apprendre et essayer.
J’ai essayé beaucoup de choses comme la plongée, la voile, le parachutisme etc., mais sans accrocher complètement.
Merci pour ton commentaire.
Amicalement.
martin
Ta quête n’est certainement pas finie 🙂
Je suis un peu dans le même cas que toi même si certaines activités me passionnent vraiment. Néanmoins, je ne saurais dire si je pourrais l’exercer à temps plein par exemple. Je pense notamment au coaching sur des sujets précis. L’écriture et la lecture me passionnent également mais pas de là à y passer des heures par jour.
Au plaisir.
Dorian
Bonjour Martin
C’est quelque chose qui revient encore et encore que ce soit dans mes consultations ou dans les mails que je reçois : je n’arrive pas à trouver ma passion.
Ma fille a connu ce problème-là pendant des lustres et comme j’ai toujours eu plein de passions ça la mettait mal à l’aise jusqu’à ce qu’un jour ELLE DÉCOUVRE SA PASSION, à travers un livre acheté aux USA, un petit livre de rien du tout (genre poche) et là quelque chose a fait tilt.
Le plus important quant à moi n’est pas de se prendre le chou par rapport à ça mais de lâcher -prise mais d’être ouvert et peut-être un jour …
Ça me rappelle une de mes meilleures amies qui disait qu’elle n’avait jamais connu de passion amoureuse et qu’à 48 ans c’était fichu. Et moi de surenchérir : mais non tu verras, le tout est d’être ouverte à cette idée » (sourire en coin de la dame …)
Quelques mois plus tard, paf! la voilà folle amoureuse comme qjuoi
Bonjour Sylviane,
Heureusement, avec beaucoup de chance, j’ai trouvé l’amour. Un amour total et serein.
dans cet article je parle surtout de « passion » concernant une activité professionnelle ou extra profesionnelle.
J’ai essayé plusieurs activités ou loisirs sans jamais accrocher au point d’oublier
de vouloir essayer autre chose. Ce que je veux dire dans mon article, c’est que cela
ne pas rendu désespéré ou frustré au contraire j’ai été curieux de tout et cela m’a
permis de découvrir que je suis un « multipotientialié » (comme beaucoup).
c’est ce message que je veux faire passer à tous ceux qui n’ont pas trouvé leur passion.
Comme tu le dis si bien, il ne faut pas se prendre le chou avec ça et être ouvert.
Merci pour ton commentaire.
Bien amicalement
Bonjour Martin
Quel plaisir de lire un article comme celui la.
Il me conforte dans le sens où je n’ai pas une passion, mais de multiples intérêts passionnants, j’aime apprendre et apprendre encore, découvrir.
Peut être peut on dire que l’apprentissage est une passion en fait et votre terme multipotentialité me va parfaitement.
J’ai encore avancé en fermant la porte au fait que ce n’est pas grave de ne pas avoir 1 passion ! je ferme la porte à cette idée et j’avance en m’acceptant dans cette différence.
Merci à vous
Martine
Bonjour Martine,
C’est exactement ce que j’ai voulu exprimer en écrivant cet article.
Ce n’est pas si grave que ça de pas avoir de passion si nous cherchons
toujours à apprendre et à découvrir.
Vous avez bien compris ma curiosité de la vie.
Merci pour votre commentaire.
A bientôt!
martin
Bonjour Martin,
Vivre la paix et l’amour c’est déjà pas mal
pour quelqu’un qui n’ a pas de passion!
Est-ce que tu n’aurais pas une petite passion
du conseil sur ton blog?
Finalement un blog c’est une transmission et
vu le temps que ça prend, il faut que ça plaise!
Bonjour Hannah,
Oui, j’ai eu beaucoup de chance de rencontrer une personne exceptionnelle.
En ce qui concerne mes blogs, ça me plaît beaucoup naturellement, mais j’en ai quatre
et je me limite, sinon…
Merci pour ton commentaire. Je te suis d’une manière régulière et j’aime beaucoup tes articles.
Amitiés.
martin
Bonjour Martin!
Cet article m’a beaucoup interpellée car je me retrouve tout à fait dans cette quête de la passion. Dans la vie, tout m’intéresse, je peux passer des jours, des semaines voire des mois à me documenter sur un sujet, jusqu’à en devenir incollable et d’un coup, ça ne m’intéresse plus, j’ai besoin de passer à autre chose. Je me suis souvent poser de nombreuses questions face à l’incompréhension et le sourire moqueur de mon entourage, je pensais être telle une girouette ne parvenant pas à se stabiliser. Puis un jour, je me suis dit qu’après tout, la vie est tellement riche de choses intéressantes qu’il n’y avait aucune raison pour que je me fixe sur un unique but. Depuis, je me laisse mener au gré de mes envies, de mes centres d’intérêt. je reste ouverte à tout ce qui m’entoure et je ne me force à rien. Le monde est tellement vaste, pourquoi mettre des oeillères! Parfois, je regrette, tout comme vous, de ne pas vivre de ma passion ou tout du moins, de ne pas être passionnée par mon métier mais finalement, ne serait-ce pas monotone, autant que mon métier actuel? Nous n’avons pas UNE passion mais nous sommes passionnés par tout ce que nous offre la Vie et ça, ça vaut de l’or! 😀
Bien à vous!
Bonjour Martin.
Désolé, je « déterre » un peu le sujet, mais je tenais à témoigner de mon opinion.
Je ne suis pas tombé sur cet article tout à fait par hasard, car je suis actuellement également sur une réflexion personnelle sur le fait que je ne sois passionné par rien.
Alors, comme vous, et certaines autres personnes ayant commenté plus haut, je peux également être animé durant quelques jours/semaines/mois par quelque chose, mais tôt ou tard, le feu s’éteindra, et je devrais à nouveau reprendre ma quête.
Toutefois, mon analyse diverge sur un point : Vous aimez à croire que ce trait de caractère est une qualité, nous offrant ainsi toutes les passions du monde à portée de nos mains… Je ne suis pas aussi optimiste.
A mes yeux, ce trait, que vous appelez « multipotentialité », pour moi, c’est le résultat négatif d’une peut-être trop grande facilité, que nous avons, à maitriser les choses.
Oui, vous me direz si je me trompe, mais je pense que toutes les personnes « multipotentielles », ont des facilités à apprendre de nouvelles disciplines (sportives, culturelles, philosophiques, différentes en fonction des affinités de chacun).
De ce fait, de par cette faculté sensiblement supérieure à la moyenne, nous en venons donc à deux possibilités :
1) Nous sommes très vite agacés, dès lors que nous rencontrons une adversité que nous ne surmontons pas aussi vite qu’à l’accoutumée.
2) Paradoxalement, la routine, qui n’aura pas été acquise aussi âprement que pour les autres, ne nous apporte pas la même satisfaction.
En résumé, je pense que nous fuyons la difficulté, et que dans le même temps, nous sommes frustrés par la satisfaction de maitriser, qui sera bien moindre que pour les autre.
Une solution, peut-être, serait de se rapprocher d’une « passion » qui ne nous attirerai absolument pas de prime abord, afin de ne pas jouer sur vos terrains d’affinité.
Ainsi, peut-être, en ne bénéficiant pas de vos « avantages naturels », vivriez vous la véritable satisfaction, quand enfin, vous parviendrez à maitriser ?
(Le faire moi-même ? Non, je n’aime pas me faire mal ! 😉 )
Respectueusement, merci pour votre article.
Arnaud
Bonjour Arnaud,
Votre analyse m’interpelle puisque je suis moi même en quête de sens depuis quelques années maintenant… Vous l’aurez compris, je n’ai de cesse de m’intéresser à tout et donc de ne me passionner à rien, j’en suis à la fois satisfait et frustré, l’incertitude règne…
En effet quand par exemple vient le choix d’une orientation post-professionnelle (fin de scolarité ingénieur généraliste), j’ai toutes les peines à prendre une décision puisque de multiples opportunités s’offrent à moi, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. C’est une réelle « torture » mentale qui m’accable chaque jour… Je ne comprends toujours pas comment, en balayant des dizaines et des dizaines de sujets dans des domaines divers et variés, je ne peux affirmer « tiens c’est ça que je veux faire ».
Vous soulevez ce problème qui m’est bien familier : « ) Nous sommes très vite agacés, dès lors que nous rencontrons une adversité que nous ne surmontons pas aussi vite qu’à l’accoutumée. »
Je vous appuie à 100% sur ce point, je n’ai que trop d’exemples de situations où je sens venir la frustration, l’énervement, suite à la non compréhension du problème évoqué.
En revanche votre solution proposé ne m’enchante pas vraiment, même si quelque chose ne m’attire pas de prime abord, une fois que j’ai mis le nez dedans, il faut que je comprenne, pour passer à une chose nouvelle….
Pourquoi ne pas pouvoir/vouloir creuser toujours plus profond un sujet? La peur de la difficulté? La peur de l’échec?
C’est à mon avis dans ces banales questions que se trouve une solution, quant à elle, très complexe…
Damien.
Bonjour Martin,
Je tombe sur votre article aujourd’hui et il résume bien le problème de beaucoup de personnes (problème que j’ai eu également !).
Lorsqu’on est multipotentialiste si on cherche UNE passion on ne s’en sort pas… mon équilibre je l’ai trouvé grâce à deux activités en parallèle et ces deux activités sont elles-mêmes composées de plusieurs thématiques et fonctionnements !
Mais effectivement on commence d’abord par chercher une vocation car c’est ce qu’on nous a appris et souvent demandé…
Heureusement il me semble que les choses évoluent sur ce sujet !