Parler de vous : 5 raisons pour arrêter de toujours le faire

Parler de vous : 5 raisons pour arrêter de toujours le faire 
  • Mis à jour le 14 octobre 2020 – 

Parler de vous abondamment, tout le temps et en toute occasion et avec tout le monde, est-ce votre cas ?

Monopolisez-vous la parole dans les discussions pour tout ramener à vous ?

Etalez vos expériences et vos points de vue ?

Aimez-vous qu’on vous écoute raconter vos souvenirs de vacances, vos anecdotes familiales, vos expériences sportives ?

Qu’est-ce qui vous pousse à parler de cette manière ?

Je pense que cela révèle une certaine fragilité, ce côté « moi plus ».

– moi :

  • Je souffre plus que toi.
  • Je fais les choses mieux que toi.
  • Je sais plus de choses que toi.

Révèle un désir de montrer que vous existez.

Comme si cette manière, de parler de vous était la seule façon de vous sentir exister, parce que ce sentiment, vous fait défaut dans ce que vous faites, dans ce que vous vivez.

Vous connaissez votre penchant à tout ramener à votre propre personne et vous savez que cela vous dessert.
parler
Si vous êtes coincé dans cette attitude et si vous voulez en sortir, lisez la suite et appliquez les 5 conseils raisonnables qui vont, je l’espère, vous aider.

1 – A améliorer votre réputation

Vos bavardages égocentriques provoquent souvent des réactions de rejet.

En avez-vous conscience?

Ou peut-être ne voulez-vous pas le savoir?

A votre travail, lors d’une pause, vos collègues déguerpissent quand vous arrivez et parfois, lorsqu’ils vous écoutent, vous coupent la parole brutalement.

Vous pensez que ce sont des personnes sans éducation.

Non, ce sont juste des gens normaux, seulement, ils ne tiennent pas à être pris en otage face à votre litanie narcissique.

En faisant l’effort de parler moins de vous, vous parviendrez petit à petit à changer cette réputation qui les fait fuir.

Vous donnerez ainsi un nouveau souffle à votre vie relationnelle et vous offrir des possibilités de vraies rencontres.

Souvent, les bavardages égocentriques servent souvent de fonction de protection.

Ce peut-être un écran de fumée que l’on crée pour se cacher derrière et surtout garder les autres à bonne distance.

Parce qu’on a peur de créer un lien authentique et de subir une intrusion dans son intimité.

Juste pour exemple : mon épouse, pendant longtemps lors de rencontres avec des personnes inconnues, parlait – pas d’elle – mais parlait sans s’arrêter de tout et de rien, par timidité.

C’est incroyable, mais vrai.

Prenez un peu de temps avant de réduire cette défense à néant.

Il ne s’agit pas de tomber du jour au lendemain dans un mutisme total sur vous et votre vie.

Apprenez à l’évoquer en une phrase ou deux plutôt qu’en dix et voyez comment les autres se saisissent de cet espace que vous leur avez accordé.

Une façon de les laisser s’approcher tranquillement.

Car c’est bien ce qui leur manque avec vous, un espace où exister.

Parler de vous : 5 raisons pour arrêter de toujours le faire

Lire : Petit traité de vie intérieure

2 – A vous protéger des attaques

A force de tout dire de vous, vous en dites forcément trop et surtout pas toujours aux bonnes personnes.

C’est ainsi que vous donnez le bâton pour vous faire battre et devenir même l’objet de moquerie.

Vous pouvez être blessé.

Moins parler de vous, pourra vous extraire de cette position de victime et à vous protéger des attaques.

Plus rares et plus réfléchis, les mots que vous prononcez sur vous, prendront davantage de poids et seront porteurs de sens.

Parler moins de soi, c’est parler mieux de ce que l’on est et d’avoir une chance d’être enfin entendu pour le meilleur de ce que l’on a en soi.

Renoncer à cette position de victime ne sera peut-être pas si facile.

Lorsqu’on s’offre en victime aux autres, que délibérément, on leur donne un pouvoir énorme sur soi.

Il est assez évident qu’on porte une part de responsabilité.

Si l’on accepte de se questionner sur les bénéfices de cette surexposition.

On commencera à poser un autre regard sur son propre bavardage et commencer à le considérer avec moins de complaisance.

3 – A commencer à écouter les autres

Le temps que vous allez économiser à moins parler de vous, vous pourrez le consacrer à écouter les autres.

C’est toujours bon d’écouter les autres.

On peut, avoir la possibilité de découvrir des expériences et des points de vue, qui sont totalement inconnus et inimaginables pour vous.

On se crée ainsi l’occasion de s’ouvrir à toutes sortes de possibilités, à un enrichissement certain.

C’est quand même un horizon plus excitant et stimulant que votre seul nombril !

Au début, vous aurez peut-être du mal à être réceptif à la parole de l’autre, car elle se révélera dérangeante.

Elle viendra vous bousculer et vous déloger de votre place centrale à laquelle vous êtes habitué.

Vous vous sentirez envahi.

Vous serez alors, peut-être tenté de vous refermer et de monopoliser à nouveau la parole.

Accrochez-vous à l’idée du bien que vous allez vous faire !

4 – A vous ouvrir à d’autres plaisirs

Je sais, que parler de soi procure un indéniable plaisir.

C’est ce qui vous rend accro à cet exercice.

Il existe des personnes qui prennent un plaisir très solitaire à s’écouter parler.

La personne qui l’écoute n’est utilisée que comme spectateur de son plaisir.

Oui, c’est vrai, j’en ai rencontré.

Tournez-vous vraiment vers vos congénères et vous sortirez de cet enfermement autocentré.

Ouvrez-vous aux autres et décidez de tenter l’aventure avec l’autre ?

Vous vous rendrez compte à quel point, ils se passent des choses beaucoup plus riches, variées et surprenantes.

Plutôt une bonne nouvelle, non ?

5 – A enfin vous entendre

Même si vous avez l’impression de tout dévoiler de vous, de parler de choses très personnelles et profondes.

Comme votre enfance malheureuse ou au contraire, idyllique, votre mère abusive ou formidable.

Le traumatisme de votre divorce ou la libération que vous avez alors éprouvé.

Parler de vous : 5 raisons pour arrêter de toujours le faire

Ces paroles-là ne vont pas très loin.

A force d’être ressassées et jamais remises en cause ou jamais éclairées par les mots des autres, elles tournent en rond sans aucun impact.

Elles sont stériles, elles ne disent rien de vous, n’apprennent rien sur vous.

Faites un peu de silence.

Cessez d’utiliser ce verbiage comme bouche-trou et cela pourra justement permettre des ressentis, plus authentiques.

La voie sera alors ouverte pour un accès à votre vrai moi.

Lire: De la tranquillité de l’âme

En conclusion.

Même si vous avez peur de ce que vous pourriez découvrir en vous-même.

Si vous redoutez d’être déçu.

Dites-vous que cela sera de toute façon moins pire, que ces fausses paroles, qui vous assèchent, vous appauvrissent et vous coupent des autres.

A votre tour.

Comment faites-vous pour arrêter de trop parler de vous ?

Avez-vous une méthode pour éviter de monopoliser la discussion ?

Donnez-nous en partage votre expérience en ce domaine.

Parler de vous : 5 raisons pour arrêter de toujours le faire 

2 Responses

  1. votre article Martin et super et plein de sagesse c’est vrai on a tendance a trop parler et ne peu assez écouter les autres.

  2. Merci beaucoup pour cet article écrit sans jugement. Les pistes de réflexions et les solutions sont là :). Pour moins parler de moi, j’essaie parfois de moins parler à la première personne et de moins inclure le mot « moi » dans les phrases mais ça ne va jamais bien loin et ne guérit pas le problème pour autant. D’autant que je n’arrive pas toujours à tenir cette résolution.

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