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ToggleFondation pour l’énergie en Afrique
En France, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo a présenté ce mardi 3 mars à Paris sa fondation pour l’énergie en Afrique dont l’ambition est d’électrifier le continent d’ici à 2025. A ce jour, 600 millions d’Africains, soit deux tiers de la population du continent, vivent sans électricité.
Selon Jean-Louis BORLOO, il faut investir 200 milliards d’euros sur les dix prochaines années pour atteindre cet objectif d’électrifier le continent d’ici à 2025. L’ancien ministre qui s’est retiré de la vie politique il y a presque un an – propose donc de mobiliser 50 milliards d’aide internationale, et notamment les fonds déjà promis en 2009 à Copenhague. Ensuite, selon lui, les investisseurs privés suivront.
L’accès à l’énergie, un enjeu crucial pour les pays du sud
Cette aide internationale sera alors mise à disposition d’une Agence africaine de l’électrification, avec un directeur africain et des experts qui décideront de financer tel ou tel projet local, national ou régional, sans poser des conditions de démocratie ou de respect des droits de l’homme.
Cette agence est encore à créer et Jean-Louis Borloo poursuit son travail de mobilisation. Ces derniers mois, il a déjà rencontré 33 chefs d’Etat africains et son rêve est que cette agence soit mise sur pied avant fin juin. Ainsi, le travail pourrait commencer avant la Conférence de Paris sur le climat, en décembre. Le chef de l’Etat français François Hollande a lui-même fait une visite surprise pour apporter et affirmer « l’appui de la France » à ce projet.
Jean-Louis Borloo a aussi rappelé que l’électrification de l’Afrique était aussi pour la France et l’Europe de nouveaux marchés en perspective. « Pourquoi est-ce que ce continent (africain) est à 25 % d’accès à l’énergie alors que le standard mondial est à 92 % ? L’électricité, cela demande un effort gratuit public de démarrage. On n’a pas fait les centrales uniquement avec les prêts du marché ; ce sont des biens publics. Alors, ces Etats jeunes n’ont pas les financements pour cela et nous sommes dans quelque chose de paradoxal, c’est que les énergies, éternelles si j’ose dire, à savoir le vent, le soleil, l’hydroélectricité, sont partout en Afrique, différemment selon les endroits, les moins chères à produire au monde», a déclaré Jean-Louis Borloo
« Nous savons, nous pouvons permettre à l’Afrique d’avoir une énergie partout, c’est-à-dire des programmes de villages, des programmes par projet, par hôpital, par écoles… Et ce sont eux qui le disent. Ils ont besoin d’un outil spécialisé, une agence spécialisée, non pas tutelle de l’Afrique mais à la disposition des Etats, des villes, des projets et des organisations régionales», a ajouté Jean-Louis Borloo.
SOURCE : RFI
VIDEO importante sur BFM Jean-Louis BORLOO face à Jean-Jacques BOURDIN
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